détoxication alimentaire
La physiologie en clair

Se détoxiquer : de l’intox à la vraie détox (partie 2/2)

Nous vivons dans un environnement de plus en plus pollué.

détoxication alimentaire

Qu’il s’agisse du contenu de nos assiettes, de l’air que nous respirons, de l’eau que nous buvons, c’est tous les jours que nous accumulons, progressivement, des toxiques et toxines dans notre corps… avec les conséquences avérées pour la santé et loin d’être anodines.

On parle quand même de cancers, maladies auto-immunes et neurodégénératives, de maladies métaboliques ou encore de troubles autistiques… Rien que ça !

La bonne nouvelle, c’est que nous sommes équipés pour désactiver et éliminer ces polluants. Notre foie notamment est là pour ça… à condition de lui en donner les moyens, et de ne pas le surcharger de travail.

Avant de lire plus avant, et si ce n’est déjà fait, je vous invite à lire la 1ère partie de cet article, consacré à l’intox marketing et le fonctionnement de la détoxication hépatique.

Vous y apprendrez aussi à limiter les sources d’intoxication, préalable indispensable à toute vie en santé !

Voyons à présent plus précisément ce que l’on peut mettre dans son assiette, ou ne pas y mettre, pour retrouver une vie plus saine et comment activer l’évacuation de ces toxiques hors de notre organisme. Bref, comment on passe à la détoxication alimentaire.

Là aussi, nous avons largement le pouvoir d’agir sur bien des facteurs, à condition d’en avoir conscience…

 

La détoxication alimentaire

Outre le fait que les cures « détox » des magazines ne sont très souvent que du marketing, elles laissent aussi supposer que l’on peut faire tout ce que l’on veut, et surtout n’importe quoi le reste du temps, puisque notre petite semaine de cure à grand coups de jus fera le grand nettoyage de printemps.

Or, le corps ne fonctionne pas comme cela… et ce n’est pas la prise de 3 jus verts qui permettront de se débarrasser des toxiques accumulés dans l’année.

Évidemment, cela ne veut pas dire que les jus verts sont inintéressants pour la santé, mais de là à leur prêter des pouvoirs magiques de détoxication, il y a un gouffre.

En fait, si l’on souhaite réellement se détoxiquer, et prévenir autant que possible les pathologies associées, ce n’est pas un programme, mais un véritable mode de vie hypotoxique qui mérite d’être adopté, au quotidien, et toute l’année.

Un mode de vie détoxifiant

Les éléments de ce mode de vie à prendre en compte sont :

  • L’évitement autant que faire se peut des toxiques environnementaux (métaux lourds, POP, pesticides… et fumée de cigarettes)
  • La mobilisation et l’élimination des toxiques accumulés dans le tissu adipeux par une perte de poids lente (si nécessaire) associée au soutien des fonctions hépatiques, rénales et globalement émonctorielles
  • Une santé gastro-intestinale optimale
  • Une alimentation santé et une hydratation adaptée
  • Une limitation des stress, ou au moins un travail sur la résilience, la prise de recul et la vision que l’on a des évènements
  • Un sommeil suffisant et de qualité
  • Et de vraies relations humaines satisfaisantes.

Évidemment, les choix alimentaires que l’on fait au quotidien sont l’une des pierres angulaires d’une vie hypotoxique, autant dire d’une vie saine…

Vers une alimentation santé

Le terme « alimentation hypotoxique » fait aujourd’hui souvent référence au régime Seignalet, appelé parfois aussi régime ancestral.

Cette alimentation se caractérise notamment par l’éviction des céréales mutées (blé et maïs surtout), des produits laitiers et d’une cuisson supérieure à 110°C, et préconise l’utilisation d’aliments bio, d’huiles de première pression à froid consommées crues et de compléments en vitamines, minéraux et probiotiques.

Je n’utiliserai donc pas ce terme dans la mesure où d’autres modèles alimentaires permettent également de favoriser une alimentation pauvre en toxiques externes et internes, et donc favorable à la santé. On peut même aller plus loi en recherchant une véritable détoxication alimentaire

… qui soigne le microbiote

Il est clair qu’une telle alimentation favorise la santé intestinale, à la fois du microbiote et de la muqueuse intestinale, indispensable à la santé tout court.

Car c’est bien de cela qu’il s’agit.

De nombreuses synthèses d’études récentes font aujourd’hui le lien entre les modèles d’alimentation dit santé (Seignalet, paléo, méditerranéen principalement, avec leurs variantes possibles pouvant combiner le sans gluten, le végétarien, le cétogène) et leurs impacts sur la qualité du microbiote.

Qualité du microbiote qui est directement liée à la prévention des maladies non contagieuses (cancer, maladies neurodégénératives, maladies métaboliques et toutes les maladies dites de civilisation).

… et dont les grandes lignes sont…

Il ne s’agit donc pas de définir quelle est LA meilleure alimentation, impossible dans la mesure où nous sommes tous différents (culturellement, mais aussi génétiquement et par là même « enzymatiquement »), mais de souligner et d’adopter les points communs à l’ensemble de ces modèles alimentaires :

  • Absence de produits industriels et transformés et cuisine de produits bruts
  • Abondance des végétaux, principalement légumes verts et fruits
  • Cuisson modérée et présence suffisante de cru
  • Présence quotidienne d’oléagineux bruts (noix diverses, non salées et non grillées)
  • Qualité des huiles utilisées vierge et biologique, de première pression à froid
  • Alimentation biologique dans la mesure du possible

Pour aller plus loin vers une alimentation santé et bénéficier de conseils plus poussés, n’hésitez pas à télécharger gratuitement le kit alimentation santé sur la page d’accueil de ce site, ou au bas de cet article.

détoxication alimentaire

Mais au-delà d’une alimentation santé, des études se sont plus particulièrement penchées sur les propriétés de certains aliments et nutriments capables :

  • soit de s’opposer directement à certains toxiques,
  • soit de modifier l’action émonctorielle des organes de détoxication, et en particulier du foie.

Quels sont ces aliments promotteurs d’une détoxication alimentaire ?

Et des aliments détoxifiants ?

Oligo-éléments vs. métaux lourds

Il est assez fréquent aujourd’hui de rencontrer des métaux lourds, toxiques.

Or, pour la majorité d’entre eux, il existe des minéraux ou des oligo-éléments essentiels capables de s’y opposer.

Le calcium par exemple est un antagoniste de l’absorption du plomb et interfère également avec celle de l’aluminium (dont la présence dans le cerveau a été corrélée à la maladie d’Alzheimer).

Vous trouverez du calcium dans les produits laitiers bien sûr, mais aussi dans le tofu, les sardines et les légumes verts à feuille (chou, brocolis…).

Le zinc lui, que l’on retrouve notamment dans les fruits de mer et les oléagineux, est un antagoniste du cadmium, élément très toxique, cancérigène, s’accumulant dans le foie et capable de provoquer des troubles rénaux graves.

Le sélénium est un excellent antagoniste du mercure, largement présent dans les produits de la pêche.

Attention toutefois, car le sélénium en excès aussi est délétère pour l’organisme

Les aliments antitoxiques

Les fruits et légumes

La consommation de fruits et de légumes contenant des nutriments spécifiques, comme par exemple les caroténoïdes et les flavonoïdes, est le meilleur moyen de se prémunir contre les maladies chroniques.

Le défi consiste encore à déterminer le mécanisme d’action des constituants chimiques spécifiques responsables des effets positifs de ces aliments.

Il semblerait de plus en plus que ces constituants, et d’autres, agissent directement sur l’activité des enzymes impliquées dans les différentes phases de biotransformation hépatique.

Choisir ces aliments santé, c’est donc consommer les milliers de micronutriments et de composés phytochimiques connus pour favoriser un équilibre des phases I et II de la détoxication. C’est donc ainsi viser la détoxication alimentaire…

Nombre d’entre eux sont aussi riches en fibres, nécessaires à la bonne excrétion et élimination des toxiques via les selles.

Et tous les autres…

Sans surprise, nous retrouvons :

  • Les bonnes graisses, avec l’huile d’olive et les oléagineux (amandes, noix, noisettes, noix du Brésil notamment)
  • Les légumes verts, et particulièrement la grande famille des choux, mais aussi les épinards, les salades, le persil, les radis, l’ail et l’oignon, les asperges, artichauts, céleris et betteraves…
  • Les protéines animales maigres ou riches en bonnes graisses : œufs bio, petits poissons gras, volaille bio…
  • Les protéines végétales et surtout le tofu non OGM et les légumineuses (lentilles, haricots, pois chiches…)
  • Les fruits et surtout les fruits rouges (myrtilles, framboises, fraises, groseilles, cerises, grenades), la papaye, l’ananas
  • Les céréales complètes bio ou pseudo-céréales comme le quinoa, le millet, le riz, le sarrasin, le teff…

Les protéines de qualité, biodisponibles, sont d’indispensables sources d’acides aminés (glycine, L-glutamine, méthionine, L-cystéine et taurine) nécessaires à la production des enzymes hépatiques.

A l’inverse, les boissons caféinées et alcoolisées, mais aussi les graisses hydrogénées et trans et les protéines incomplètes inhibent les enzymes de phase I, et donc la désactivation des toxiques circulant dans l’organisme.

On retrouve donc bien ici les grands principes d’une alimentation santé, sources multiples des micronutriments nécessaires à un foie et à un intestin en bonne santé… et donc, encore une fois, à votre santé globale.

Mais alors, jeûner est-il intéressant pour se détoxiquer ?

 

Jeûner, la détoxication alimentaire ultime ?

détoxication alimentaire

Le jeûne est à la mode.

C’est un fait.

Il suffit de voir le nombre d’ouvrages grand public ou de documentaires qui lui sont consacrés pour s’en rendre compte.

L’intérêt grandissant pour cette approche alimentaire fait suite à l’intérêt croissant des scientifiques pour le jeûne. En effet, plus de 100 000 articles scientifiques ont déjà été publiés à ce sujet.

Jeûnes intermittents (de 16 à 48h), jeûnes courts (2 à 3 jours), jeûnes longs (> 4j) ou très longs (> 14j), il n’existe pas un jeûne mais bien une multitude de façons de jeûner.

Et l’on peut dire aujourd’hui de façon certaine, au regard des nombreuses études publiées portant sur l’homme, que le jeûne est une pratique physiologique sure (dans la limite des contre-indications existantes) et largement bénéfique pour la santé.

Quels bénéfices pour la santé ?

Il ne fait plus de doute aujourd’hui que réduire le nombre de ses repas :

  • améliore toutes les manifestations du syndrome métabolique (perte de poids, baisse de la glycémie, de la tension artérielle et amélioration du profil lipidique),
  • diminue le risque de diabète de type 2, voire l’inverse quand il est présent (diminution de la résistance à l’insuline et à la leptine),
  • améliore les problématiques digestives (maladies inflammatoires de l’intestin)
  • et favorise la bonne santé cardiaque.

Jeûner déclenche également les propriétés anti-vieillissement de l’hormone de croissance, diminue le risque de cancer, améliore les problématiques musculo-squelettiques et articulaires, ainsi que l’humeur et les capacités mentales et cognitives…

Bref, le jeûne apparait bien comme une panacée…

Notons toutefois que les bienfaits d’une interruption dans la prise alimentaire ne sont avérés que si l’alternance des périodes alimentation/jeûne est synchrone avec les rythmes circadiens naturels jour/nuit.

Autrement dit, la prise alimentaire la nuit, même en période de jeûne intermittent par exemple, peut avoir des effets néfastes sur la santé lorsqu’elle dure.

Deux mécanismes principaux sous-jacents

Tous ces bénéfices résultent essentiellement de deux processus fondamentaux largement favorisés en période de jeûne :

  • Une diminution de l’inflammation chronique (avérée par la diminution des marqueurs sanguins de l’inflammation)
  • Et une augmentation du processus d’autophagie, mécanisme physiologique de recyclage des constituants cellulaires usés ou endommagés, assurant ainsi l’homéostasie de la cellule.

Le jeûne est donc clairement une pratique bénéfique pour la santé, mais constitue-t-il une pratique permettant de se détoxiquer ?

Le jeûne permet-il vraiment de se détoxiquer ?

Plusieurs mécanismes intervenant pendant un jeûne permettent effectivement au corps de favoriser sa détoxication.

Moins de toxiques ingérés

Avec l’absence d’ingestion de nourriture, par définition, la pratique du jeûne limite donc fortement l’introduction de toxiques dans l’organisme par la voie digestive.

Le jeûne constitue donc une façon ultime, mais nécessairement limitée dans le temps, de diminuer les sources de toxiques alimentaires. La détoxication alimentaire suprême, en quelque sorte !

Évidemment, cet effet reste limité si les autres aspects de l’intoxication ne sont pas également pris en compte (air et environnement pollué, cosmétiques…), ou si la rupture du jeûne et l’alimentation hors jeûne consistent majoritairement en des produits industriels pourvoyeurs de nombreux additifs et pesticides.

Des fonctions émonctorielles accentuées

La mise au repos du système digestif libère également de l’énergie (+30% en moyenne) et des micronutriments pouvant être alloués aux fonctions réparatrices et « nettoyantes » de l’organisme.

Les fonctions émonctorielles en particulier sont largement activées pendant un jeûne, surtout pour les jeûnes de plus de 48h.

Elles se manifestent d’ailleurs très souvent par des éliminations intestinales type diarrhéiques, des éliminations rénales plus foncées et odorantes, des éliminations cutanées (transpiration plus odorante, manifestations cutanées), langue chargée et haleine désagréable…

Autant de manifestations qui sont le signe que le corps « se nettoie » et se détoxique.

Une autophagie hépatique accrue

L’autophagie au sein des cellules hépatiques est augmentée en période de jeûne.

Or, ce processus de recyclage régule les fonctions du foie et favorise l’homéostasie hépatique.

Le foie est donc en meilleure santé et davantage apte à procéder aux divers mécanismes physiologiques dont il est responsable, et notamment le processus de détoxication.

Le jeûne, en prévenant les risques de développer des stéatoses hépatiques non alcooliques et d’autres pathologies hépatiques, entretient également les capacités physiologiques du foie.

Quelles sont les contre-indications du jeûne ?

Tout le monde ne peut pas jeûner.

Le jeûne est totalement contre-indiqué pour les personnes souffrant :

  • de cachexie,
  • d’anorexie mentale ou de troubles du comportement alimentaire,
  • d’hyperthyroïdie non contrôlée,
  • d’insuffisance cérébrovasculaire avancée ou de démence,
  • d’insuffisance hépatiques ou rénale avancée,
  • et en cas de grossesse et d’allaitement.

D’autres situations ne sont pas des contre-indications strictes mais nécessitent un accompagnement expérimenté et médicalisé :

  • addictions,
  • diabète de type 1,
  • désordres psychotiques,
  • pathologies coronariennes instables ou sévères,
  • décollement de la rétine,
  • ulcères,
  • cancers et maladies malignes.

Enfin, les personnes prenant quotidiennement des médicaments doivent au préalable s’informer auprès d’un médecin formé à la physiologie et à l’accompagnement du jeûne de façon à adapter la prescription si besoin.

Comment jeûner en pratique ?

Le protocole et la durée du jeûne doivent être adaptés à chacun, selon les objectifs (thérapeutiques, préventifs ou de bien-être) et la constitution de la personne.

Il n’existe pas un protocole idéal, mais une multitude de possibilités à tester.

De plus, les protocoles diffèrent selon les pays et les courants de pensée : avec ou sans descente alimentaire, avec ou sans purges, avec ou sans activités physiques, avec ou sans compléments, protocole de réalimentation…

Pour une première expérience, et sans objectif thérapeutique, je vous conseille soit d’expérimenter le jeûne intermittent sur une base régulière (plusieurs jours par semaine), soit de vous rapprocher d’un centre de jeûne afin de jeûner en groupe et dont le personnel saura vous accompagner sans danger et vous apporter un support psychologique.

Et que ce soit pendant le jeûne ou hors période de jeûne, il est aussi possible de favoriser l’élimination et l’évacuation hors de l’organisme de tous les toxiques qui nous encombrent. Il s’agit, pour cela, d’accompagner et d’activer les organes émonctoriels, ces fameux organes d’élimination de l’organisme…

 

Activer la sortie des toxiques

Grâce aux enzymes de détoxication, les reins, les intestins et surtout le foie métabolisent, neutralisent et évacuent les toxiques internes et externes de l’organisme.

Ces mécanismes, c’est tous les jours et à chaque moment qu’ils ont lieu, assurant ainsi un environnement adéquat au fonctionnement de l’organisme.

Mais les mécanismes d’évacuation des toxiques hors de l’organisme peuvent-ils être aidés ?

Autrement dit, peut-on réellement activer les différentes voies émonctorielles afin de faciliter ce travail de détoxication ?

Les aliments et micronutriments supports des organes d’élimination

Outre les aliments riches en vitamines, minéraux et antioxydants indispensables au bon fonctionnement des enzymes de la détoxication hépatique et rénale, il existe également des aliments dont les études ont montré une influence particulière sur les systèmes de la détoxication. Ceux-là aussi participent donc à la détoxication alimentaire…

C’est le cas notamment des légumes crucifères (et en particulier des brocolis et du cresson), de l’ail et de l’oignon, du resvératrol, de la quercétine, de la daïdzéine (que l’on trouve dans le soja) et du lycopène (de la tomate, surtout cuite).

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Tous les aliments contenant du glutathion ou ses précurseurs (NAC, cystéine) sont également indispensables au bon fonctionnement hépatique. Le glutathion constitue en effet l’antioxydant majeur du foie pour son processus de détoxication.

On les retrouve surtout dans les aliments verts, tels les asperges, l’avocat, le concombre, les haricots verts et les épinards.

Les vitamines du groupe B sont également indispensables par leurs rôles majeurs dans le métabolisme du glutathion et dans la réparation des gènes endommagés par les polluants.

La taurine, un acide aminé semi-essentiel que le corps produit relativement peu, et qui doit donc être apporté en quantité suffisante par l’alimentation, favorise l’élimination des polluants solubles dans les graisses en les évacuant via la bile puis le tube digestif. On la trouve essentiellement dans les aliments d’origine animale (viandes, œufs, poissons, fruits de mer, produits laitiers, que l’on choisira donc de qualité).

Les fibres en quantité suffisante permettent ensuite d’évacuer les toxiques localement présents dans les selles.

La vitamine C, elle, ainsi que le glutathion, prennent en charge une partie des toxiques solubles dans l’eau pour les conduire jusqu’aux reins où ils seront évacués via les urines.

La phytothérapie, une aide précieuse

Deux constituants ont été largement étudiés pour leurs effets protecteurs contre les toxiques.

Les mécanismes mis en jeu sont multiples, et incluent notamment leurs effets antioxydant, anti-inflammatoire et stimulateur des enzymes hépatiques.

Il s’agit de la cannelle et de la berbérine.

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De nombreuses autres plantes sont traditionnellement utilisées pour favoriser l’activité émonctorielle des organes d’élimination. Les études scientifiques en sont malheureusement plus rares, faute d’études sérieuses et bien menées, et non faute d’effets avérés… Et leur utilisation repose donc sur des données empiriques collectées au cours de siècles d’usage traditionnel.

Pour favoriser la production de bile, on pourra éventuellement prendre de l’artichaut, du boldo, du radis noir et surtout du chardon marie qui a aussi un effet protecteur du foie.

Les plantes traditionnellement diurétiques pourront aider à l’élimination des toxiques hydrosolubles. Il s’agit notamment du bouleau, de la bourrache, du cassis, de l’orthosiphon, de la piloselle et du pissenlit. Notons que les tisanes  diurétiques ne sont d’aucune aide si le foie n’est pas en état d’assumer sa part du travail…

Attention, nombre de ces plantes présentent des contre-indications. Prenez conseil auprès d’un thérapeute averti avant de les consommer.

L’activité physique = l’activation globale

L’activité physique, pour peu qu’elle soit suffisamment vigoureuse, provoque une stimulation générale de la macro- et de la micro-circulation sanguine dans tout le corps, ainsi que dans les organes excréteurs, et en améliore ainsi l’activité.

C’est en effet la seule pratique naturelle qui permet de stimuler le foie, les reins, les poumons et la peau simultanément…

La ventilation et la respiration complète sont particulièrement augmentées, notamment dans les activités d’endurance (aérobiques). Ce qui favorise les échanges gazeux et l’excrétion du dioxyde de carbone, acide volatile.

La transpiration stimule parallèlement les glandes sébacées et sudoripares, permettant là aussi une excrétion accrue des toxiques.

détoxication alimentaire

La transpiration peut également être obtenue par la pratique du sauna, de boissons chaudes et/ou des bains chauds.

Attention à ne pas négliger l’hydratation, aussi bien dans la pratique sportive qu’en dehors.

Une bonne hydratation favorise en effet le fonctionnement rénal et donc l’évacuation de la majorité des toxiques par ce biais. Mais elle favorise aussi un transit régulier, seconde grande voie d’élimination.

Évidemment, c’est bien d’eau et de tisanes dont il s’agit, et non d’alcool ou de soda…

Le système lymphatique, une voie à ne pas négliger

Le réseau lymphatique est un réseau d’épuration à ne pas oublier.

Nos cellules baignent toute dans la lymphe.

Les déchets qu’elles rejettent, les résidus de cellules mortes ainsi que les toxiques présents dans le milieu extracellulaire sont évacués par le système lymphatique avant de regagner la circulation sanguine.

Or, ce système lymphatique, contrairement au système sanguin, ne possède pas de pompe.

Ce sont la respiration profonde (diaphragmatique) et l’activité physique qui assurent la mise en mouvement du liquide lymphatique, et donc l’évacuation des toxiques.

L’activité physique et la respiration profonde favorisent donc l’oxygénation des cellules d’une part et l’évacuation des toxiques d’autre part. De ce fait, elles augmentent notre niveau d’énergie (ce qui évite d’avoir à aller la chercher dans une alimentation excédentaire… et polluée !), l’activité de notre système immunitaire, et in fine notre bien-être et notre santé.

Pratiquer des exercices respiratoires, 3 fois par jour, préférentiellement avant les repas, est donc une bonne habitude détoxifiante efficace, simple et gratuite à mettre en place.

Alors, allez-y, respirez !

 

Pour conclure…

Vous voyez que nous disposons en fait d’un large éventail de techniques naturelles et efficaces permettant de favoriser la bonne marche de nos capacités de détoxication.

Mais aussi optimales soient-elles, ces capacités se verront déborder si nous ne prenons pas garde à limiter les sources de toxiques dans notre environnement.

Assurer de plus la bonne santé de nos intestins et de notre microbiote permet de limiter la translocation sanguine de toxines, et là aussi de réduire la charge de travail du foie et de ses colistiers.

Alors, limitons le négatif, et apportons les outils et matières premières nécessaires à notre organisme, pour lui permettre ainsi un fonctionnement optimal, au service de notre bien-être et de notre santé !

 

Enfin, n’hésitez pas à commenter cet article et à le partager si vous pensez qu’il pourrait intéresser ou aider quelqu’un. Merci !

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