aliments carencés - fast food mood
Nutrition, Sciences et Santé (NxS Santé)

Pourquoi les aliments sont-ils de plus en plus carencés ?

Un constat…

Non seulement nous ne mangeons pas assez d’aliments protecteurs (fruits, légumes, oléagineux, céréales complètes, légumineuses), mais les aliments que nous consommons sont malheureusement:

  • vidés de leurs nutriments vitaux
  • et dangereusement concentrés en calories.

On parle d’ailleurs de « calories vides« . Ces aliments carencés n’apportent pas les nutriments nécessaires à leur bonne digestion/assimilation et utilisation, puisque ils sont dépourvus en vitamines et minéraux indispensables au bon fonctionnement de nos enzymes et de notre organisme.

aliments carencés - buffet froidRien ne peut remplacer une alimentation correctement équilibrée (et notamment dans la prévention des cancers et des maladies dégénératives).

Malheureusement, dans notre monde hyper stressé, nous sommes de plus en plus confrontés :

  • au manque d’activité physique,
  • à l’habitude de repas pris au coin de la table ou aux fast foods
  • et à la sur-consommation d’aliments transformés (voir ultra-transformés selon les dernières classifications) sans contenu nutritif, d’aliments carencés.

Il suffit pour s’en convaincre d’observer les habitudes alimentaires des gens que l’on croise à midi dans les rues des grandes villes. Sandwichs et viennoiseries en tous genres sont notre pain quotidien, tandis que les terrasses des McDo et autres enseignes bien connues sont archi bondées…

 

Une agriculture commerciale

Aujourd’hui, c’est l’exception plutôt que la règle que des enfants ou adultes s’assoient devant des repas maison avec des fruits et légumes du jardin. La plupart des consommateurs doivent donc s’en remettre à l’agriculture commerciale pour satisfaire à leurs besoins nutritionnels.

Or, depuis 70 ans, les fermes commerciales dépendent largement des engrais chimiques pour cultiver leurs produits. A la fin des années 40 aux USA, dans les années 50 en Europe, les producteurs découvrent que trois minéraux, l’azote N, le phosphore P et le potassium K des surplus de l’industrie militaire produisaient des récoltes abondantes et de belle apparence. Or, il fallait d’urgence nourrir une population d’après-guerre croissante. L’usage de ces nutriments remplaça rapidement les paillis et les fumiers traditionnels. Et avec le temps, l’utilisation des engrais NPK a favorisé la diminution des micronutriments essentiels de nos sols.

Le sol n’était plus vu comme un élément vivant de la chaine de la vie. Mais comme un support inerte que l’on pouvait éventrer, retourner et arroser des quelques éléments qui fournissaient des feuilles bien vertes et disproportionnées… Mais quid des autres éléments qui normalement constituaient en partie le sol ? (si ces notions vous intéressent, je vous invite à aller voir du côté des travaux des Bourguignon !).

A long terme, la conséquence de ces choix a été la consommation d’aliments carencés, l’érosion nutritionnelle constante de la santé dans nos pays et l’augmentation inexorable des maladies dégénératives.

 

Des aliments carencés et des pertes en nutriments amplifiées

Pour empirer la situation, la transformation industrielle des aliments carencés leur enlève encore plus leur valeur nutritive. Les processus industriels de stockage, séchage, cuisson, lyophilisation, extraction et hydrogénation causent des ravages dans un contenu déjà marginal. La transformation des céréales leur enlève 80% du magnésium. Jusqu’à 50% des folates (vitamine B9) des aliments sont perdus lors de leur préparation, transformation et stockage. La mouture industrielle des grains de céréale leur enlève 50 à 90% de leur vitamine B6. Conservez des asperges une semaine et 90% de leur vitamine C disparait…

Notre corps n’a pas besoin que d’azote, phosphore et potassium. Il a aussi besoin de fer, cuivre, sélénium, calcium, magnésium, iode, molybdène, zinc, cobalt, bore, vanadium et autres oligo-éléments. Même avec les meilleures intentions et la planification la plus soignée, la consommation quotidienne d’aliments carencés cultivés sur des sols déficients en nutriments et transformés industriellement ne va pas nous apporter les nutriments requis pour vivre optimalement en santé (pour éviter les carences vraies type scorbut ou ostéomalacie, OK, mais de là à optimiser notre santé…).

Si les nutriments ne sont pas dans les sols, ils ne seront pas dans nos assiettes. Et s’ils ne sont pas dans nos assiettes, ils ne seront pas dans notre corps. La conséquence à long terme de ces carences minérales et vitaminiques sous-cliniques (qui ne déclenchent pas des symptômes cliniques visibles dans l’immédiat) est la spirale épidémique des maladies dégénératives chroniques (même si on est bien d’accord que leurs origines sont multifactorielles. N’empêche que !).

 

Alors, comment faire ? (même si on s’en doute !)

aliments carencés et solutions - légumes bio

Les solutions ?

  • Cultiver son jardin,
  • privilégier largement les aliments non transformés issus de l’agriculture biologique (même si les sols mettront de nombreuses années à retrouver une richesse naturelle, y compris dans ces modes de production),
  • cuisiner sainement les produits frais,
  • et de plus en plus se complémenter (mais là aussi, pas avec n’importe quoi ni n’importe comment !).

Je sais que nous avons grandi en croyant que si nous avons une alimentation raisonnable, elle va satisfaire à nos besoins nutritionnels. Et on peut l’entendre encore aujourd’hui dans nombre de médias. Pourtant, de nombreuses études sérieuses montrent depuis longtemps que les niveaux vitaminiques, de minéraux… atteints par la simple alimentation ne permettent pas de prévenir correctement des maladies usuelles et quotidiennes comme des maladies cardiaques, des cancers, de l’ostéoporose

La complémentation, ou supplémentation, doit apporter correctement les mêmes vitamines, minéraux, antioxydants et nutriments importants qui devraient être fournis par nos aliments. Pour de plus en plus de personnes, cette complémentation est une police personnelle d’assurance santé qui n’est pas seulement là pour nous assister en cas de maladie, mais pour nous garder en santé.

A condition de l’associer à un mode de vie sain, actif et joyeux !

 

Merci d’être arrivé au bout de cet article qui je l’espère vous aura intéressé. Si je n’ai pas répondu à toutes vos questions, n’hésitez pas à les poser en commentaire. J’y répondrai directement ou j’en ferai un prochain article !

Et n’hésitez pas à partager bien sûr !

 

Sources : Nutrisearch – Lyle Mac William, 4ème édition, 2008.

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