Des habitudes de vie saines préviennent nombre de maladies et allongent la durée de vie en bonne santé. C’est notamment en s’opposant à l’inflammation chronique que ces habitudes nous protègent. Parmi les pathologies qui répondent le mieux à nos habitudes alimentaires figurent les maladies cardiovasculaires (MCV) et le diabète de type 2. Notons que ces pathologies répondent aussi à celles qui concernent nos activités, nos loisirs, nos plaisirs… et tout ce qui peut jouer sur notre santé physique, mentale et émotionnelle.
Des recommandations et des faits
Or, comme dans la plupart des pays occidentaux, les habitudes alimentaires des Français tendent à s’éloigner de plus en plus des recommandations nutritionnelles. Nous consommons en effet de plus en plus de « calories vides ».
Les calories vides correspondent aux aliments très riches en graisses saturées et/ou trans et en sucres ajoutés, mais relativement pauvres en vitamines et minéraux. Or, ce sont les vitamines et minéraux qui permettent à notre organisme de bien digérer et assimiler ces graisses et sucres. On se retrouve donc dans un cercle vicieux…
Pour rappel, les recommandations alimentaires issues des études scientifiques indépendantes en nutrition conseillent une alimentation à dominante végétale riche en
- légumes,
- fruits,
- légumineuses (lentilles, soja, haricots, pois…),
- oléagineux (amandes, noisettes, noix et autres graines…),
- céréales complètes(en modérant les quantités)
- et huiles végétales (riches en oméga 3).
De nombreux pays recommandent en outre un apport varié en protéines, incluant les poissons et produits de la mer, la volaille, les œufs, les viandes maigres, les légumineuses (dont le soja) et les oléagineux.
Globalement, les études montrent qu’une alimentation basée sur les fruits, les végétaux non amylacés (autrement dit les légumes verts plutôt que les pommes de terre !), les céréales complètes, les noix et graines et les légumineuses a des effets nettement bénéfiques sur la santé. En particulier, ce type d’alimentation, en s’opposant à l’inflammation chronique, diminue les risques de maladies cardiovasculaires (MCV) et le diabète de type 2, voir même peut l’inverser associée à d’autres pratiques vertueuses (activités physiques, bon sommeil…).
Quelle place pour les produits animaux ?
Cependant, le débat reste relativement ouvert sur la place des produits animaux dans la prévention de ces pathologies. Quelle place alors pour la viande rouge (non transformée comme dans la charcuterie), la volaille, les œufs, et les produits laitiers ?
Des chercheurs ont donc rédigé une synthèse des données disponibles à ce sujet et ont publié leurs résultats l’année dernière dans le journal « Current Developments in Nutrition« . Voici leurs conclusions.
Selon ces chercheurs, les études épidémiologiques montrent qu’une alimentation majoritairement basée sur les végétaux est associée à un moindre risque de développer un diabète ou des MCV. Au contraire, une consommation accrue de viande en augmente les risques. On s’en doutait (!) au vue des données déjà connues et rappelées ci-dessus.
En revanche, ce qui est intéressant dans les résultats présentés, c’est que les chercheurs ont mis en évidence qu’une alimentation nutritionnellement dense (c’est-à-dire dépourvue de calories vides) ET qui incluait de la viande maigre non transformée diminuait les facteurs de risques de ces pathologies.
Autrement dit, il est très probable que la consommation:
- de produits animaux, de qualité et en quantité raisonnable (et certainement pas à tous les repas !),
- associée par ailleurs à une alimentation riche en végétaux telle que décrite ci-dessus,
- et n’excédant pas les recommandations en sucre ajouté, en sel et en graisses trans,
peut ne pas augmenter les risques de diabète et de MCV.
L’intérêt de ce résultat, au delà du débat « pour ou contre » la consommation de viande (que je ne souhaite pas du tout ouvrir ici !), c’est de rendre plus « facile » le suivi d’une alimentation santé pour toutes les personnes consommatrices de viande et de produits animaux qui souffrent de ces pathologies ou qui souhaiteraient s’en prémunir…
Quelques conseils cependant
Je précise ici qu’il s’agit bien de viande non transformée. La charcuterie, qu’elle qu’elle soit, est délétère et n’a jamais montré d’intérêt pour la santé. Au contraire, jambons, saucisses et autres pâtés sont nettement mis en cause dans l’apparition de certains cancers, comme celui du côlon. En particulier à cause des sels nitrités dont ils sont largement porteurs.
Par ailleurs, la cuisson des aliments modifie aussi grandement leur qualité intrinsèque et les risques associés ou non à leur consommation. Si votre santé vous importe, évitez toute cuisson qui dore et brunit l’aliment, car cette « caramélisation » est toxique pour l’organisme…
Bien sûr, la consommation de produits animaux soulève bien d’autres questions, éthiques, environnementales et de santé notamment. Et il ne s’agit pas ici d’en faire la promotion…
C’est à chacun de se poser les bonnes questions, de se renseigner et de faire son chemin, en conscience et en liberté.
Merci d’être arrivé au bout de cet article qui je l’espère vous aura intéressé. Si je n’ai pas répondu à toutes vos questions, n’hésitez pas à les poser en commentaire. J’y répondrai directement ou j’en ferai un prochain article !
Et n’hésitez pas à partager bien sûr !
Sources :
- Peterson et al. Healthy dietary patterns for preventing cardiometabolic disease : the role of plant-based foods and animal products. Current Development in Nutrition. 2017. 7 pp.
Votre guide est intéressant, j’ai été diagnostiquée DT2 en 2005 – et heureusement que j’ai fuis les conseils des blouses blanches qui ne m’inspiraient pas confiance. J’ai suivi ma propre route, et remis en pratique les conseils reçus il y a bien des années de la part de la Doctoresse Kousmine en personne.
Cela m’a probablement permis de sauver partiellement mon foie et mon pancréas. Je vous laisse deviner pourquoi.
En 2015 je fais une 2ème embolie pulmonaire après tvp. je manque un peu beaucoup de tendresse avec mon corps.
et là le Professeur qui me rend visite dans ma chambre d’hôpital, me regarde tout étonné, en me disant nous ne comprenons pas,
car vos résultats de labo concernant le DTII sont meilleurs qu’il y a 10 ans et nous savons que vous n’êtes pas suivie médicalement.
C’était le 19 décembre 2015 et le début de mon DEFI – Me sortir du DTII UNIQUEMENT PAR l’ALIMENTATION ET LE SPORT.
Personne n’y croit,
Moi j’ai envie d’essayer,
Mon généraliste prend le risque, car il sait que je risque de lui claquer la porte au nez.
J’en sais trop sur les conséquences tant positives que négatives des médicaments pour le Diabète.
Mais j’en sais peu sur COMMENT JE VAIS FAIRE.
4 ans sont passés, et les résultats sont au rendez-vous,
toujours sans prise d’aucun médicament. Avec une glyquée variant entre 5.6 et 5.9.
Cela agasse bien des personnes, et me désole, mais je ne peux faire boire un âne qui n’a pas soif.
Je ne suis pas médecin, ni Gourou, et n’ai pas envie de le devenir.
Avant de rentrer en automne dans les groupes de discussion sur Facebook, ou j’ai vu votre post. Je ne me rendais pas compte de l’état de santé des gens qui m’entourent.
C’est une vraie CATA et ce n’est pas fini.
Au cours de ces 4 années j’ai noué des liens et de collaboration et même d’amitié avec plusieurs personnes du domaine médical ou scientifique. Je ne comprenais pas en quoi je pouvais les intéresser, mais pourquoi pas.
Aujourd’hui, ceux qui partagent même partiellement mon avis ont tous la même question COMMENT CHANGER CET ETAT DESESPERANT ?
Personnellement j’ai comme langage premier le dessin, depuis que je suis venue au monde. Alors j’ai relevé un défi supplémentaire informer, dire, intriguer, faire réfléchir de cette manière.
Un livre auto-edité en premier, puis mon site internet qui est un peu en rade actuellement mais que je vais mettre à jour, j’espère pendant ces fêtes.
Et Si les Editions F. Ovaldia se décident enfin a publier mon premier livre avant qu’il ne sont obsolète.
Il y en aura d’autres.
Des fois et plus le temps avance, plus je me demande si je ne vais pas tout envoyer au d….., car avoir chaque jour une personne qui vous demande :
Comment fais-tu ? et qui très vite vous incendie et se fâche, cela commence sérieusement à me …..
Apres tout je ne suis pas Atlas, ni chargée de porter la planète sur mes épaules.
J’ai parcouru vos dossiers, et OUF, je vois qu’apparemment vous ne donnez pas dans les extrêmes. Comme c’est le cas pour beaucoup de patients et de médecins ou autres thérapeutes.
Pour l’instant je vais juste essayer de passer les fêtes, je n’aime pas cette période, trop d’anniversaires qui sont des deuils, et de bagarres qui surgissent après le départ des ancêtres.
Alors je suis comme un prisonnier qui compte les jours.
Après, j’espère que certains projets esquissés en 2019 voient le jour. Que des collaborations se solidifient car seule, je ne vais pas tenir encore très longtemps. Et risque comme un ami chercheur de dire un jour, j’ai fait tout ce que j’ai pu dans ce domaine après tout que lise qui veut.
Ce que peu de personnes comprennent c’est que l’être humain le plus généreux a, des fois, besoin d’un sourire pour continuer.
Et qu’actuellement le sourire est une denrée plus rare que les CHF ou les Dollars.
Voilà ce que j’ai eu envie de vous dire, je vous donne aussi mon site internet http://www.sourismicha.ch.
Et si vous avez une idée concrète n’hésitez pas. Je suis au bout de mon mail.
Bonjour Souris Micha,
Même si je ne traverse pas les mêmes défis directement dans mon corps (je connais les problèmes de poids, mais pas personnellement le diabète), oh combien je vous comprends quant au désespoir de faire avancer les mentalités…
Comment faire comprendre à tous que leur santé est dans leurs mains ? dans leurs choix quotidiens ?
Il est tellement plus facile d’accuser la génétique et la faute à pas de chance, puis de prendre religieusement ses petites pilules et surtout de ne rien changer dans son quotidien…
« Et puis pourquoi s’embêter ! Laissez moi vivre et manger comme j’en ai envie ! ». Est-ce vraiment vivre que de raccourcir sa vie ?
Mais je comprends petit à petit que la colère ne résout rien.
J’ai donc choisi de transmettre, d’informer, et de m’appuyer sur la science pour cela. Car tout est là, souvent depuis longtemps… Le DT2 est réversible, mais il faut s’en donner la peine.
Vous avez choisi l’art et l’humour… Et ainsi vous touchez beaucoup de monde, qui se cachent également.
N’abandonnez pas, et faites des pauses digitales quand la tâche devient trop lourde.
Prenez soin de vous,
Et je vous envoie un chaleureux sourire.
Marine