medecine integree
Thérapies et médecines complémentaires

Pour une approche intégrée en santé

Dès 1946, l’OMS définit la santé comme un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité. Dès 1946, l’OMS reconnait donc officiellement que la santé ne peut résulter du seul cœur qui bat, du seul corps qui fonctionne correctement. Nous ne sommes pas des machines, mais des êtres pensants, aimants, qui vivons nombre d’émotions et qui cherchons à grandir, à s’élever spirituellement (au sens de devenir un meilleur nous-même). L’être humain est complexe, nous sommes complexes… C’est le concept de « l’homme total« .

Bien sûr, cette approche holistique de la santé ne date pas d’hier, ni même de 1946… Elle est bien présente dans les textes et pratiques des 1ers thérapeutes, tels qu’Hippocrate ou Maïmonide, et au cœur de toutes les pratiques traditionnelles (ayurveda, médecine traditionnelle chinoise, naturopathie…).

Ainsi, Hippocrate disait :

« Pour être un bon médecin, cherche la cause et traite-là.

Si tu veux être un meilleur médecin, cherche la cause de la cause et traite-là.

Si tu veux être un authentique thérapeute, cherche la cause de la cause de la cause et traite-là. »

Pourtant, la recherche consacrée à la santé et le paradigme médical actuels continuent de s’appuyer sur des méthodes centrées sur le symptôme et non sur la personne.

Cette vision réductrice et matérialiste de la réalité, héritée en partie du siècle des Lumières et de la pensée que l’être humain est en-dehors (et au-dessus) de la nature, conduit aujourd’hui de plus en plus de malades à rechercher dans  d’autres approches, non conventionnelles, un soutien global et les véritables causes de leur maladie.

 

De quoi parle-t-on ?

Les termes sont nombreux mais ne se valent pas : les médecines non conventionnelles dont nous parlons ici ne sont ni des « médecines alternatives » ou « parallèles » (qui viendraient « à la place » de la médecine allopathique classique, sans jamais se rencontrer), ni des « médecines douces » (qui n’en seraient qu’une pâle copie).

Le terme de « médecine complémentaire » est déjà plus satisfaisant, puisqu’il n’exclut pas, mais juxtapose les différentes approches. Mais complémentarité n’est pas synergie. Et au final, c’est bien de cela dont il est question dès lors que l’on place l’intérêt du patient au centre du système.

L’OMS préconise donc la médecine intégrée (integrative medicine en anglais), qui consiste à utiliser le meilleur des approches conventionnelles et non conventionnelles au service des patients.

 

L’approche médicale allopathique moderne

Ne nous méprenons pas, la médecine allopathique classique, analytique, a sauvé et sauve tous les jours de nombreuses vies. Elle a permis de grands progrès, particulièrement en chirurgie et dans la lutte contre les infections (développement de l’hygiène, découverte et utilisation des antibiotiques notamment).

Mais face à l’explosion des pathologies dites de civilisation, le plus souvent chroniques, ses réponses restent limitées et insuffisantes tant que son approche demeure centrée sur le symptôme (les fameux anti- : anti-inflammatoire, antipyrétique, anticholostérolémiant…), et non sur la personne.

L’absence de réelle prévention, notamment face aux pathologies chroniques, et la standardisation des protocoles uniformisant la pratique, ne permettent pas une vision holistique de l’être humain. Et c’est bien cette approche globale de la personne que recherchent aujourd’hui de plus en plus de malades.

 

L’approche des médecines non conventionnelles

L’humain est un tout, fait certes d’un corps physique, mais aussi de pensées et d’émotions, de croyances et de volontés, qui vit dans un contexte social et environnemental particulier. Replacer l’humain au centre du processus d’intervention, c’est permettre à ses propres capacités d’autoguérison de se réveiller, de se développer.

Cette approche santé/corps/esprit, comme on l’appelle parfois en France, n’est pas une lubie post-soixante-huitarde mais bien une vision largement validée scientifiquement aujourd’hui. Les liens entre émotions, stress et santé constituent par exemple la base des études d’une science foisonnante : la psycho-neuro-immunologie. A tous ceux qui souhaiteraient en savoir plus à ce sujet, je ne peux que vous conseiller l’excellente « Solution intérieure » du Dr Thierry Janssen, ce chirurgien devenu psychothérapeute.

Les médecines non conventionnelles (naturopathie, médecine traditionnelle chinoise, ayurveda…) s’intéressent donc à ce qui fait la vitalité et la bonne santé. Elles ne peuvent, de fait, qu’individualiser la démarche thérapeutique de façon à l’adapter à la personne qui est bien présente, là, face au thérapeute. C’est à cette personne-là, en particulier, que seront donnés des conseils pensés pour répondre à ses problématiques propres et personnelles.

 

En pratique ?

Les approches médicales non conventionnelles sont déjà dans les hôpitaux. L’hypnose, l’acupuncture ou même les coupeurs de feu sont aujourd’hui présents et sollicités dans nombres d’établissements de santé « classiques ». Ne pas comprendre comment ces approches agissent ne doit pas nous empêcher d’être pragmatique : leurs effets sont constatés au quotidien.

Quand on sait que plus de 70% des pathologies rencontrées en médecine générale sont en lien avec le stress, cela laisse songeur…  Aide-t-on les patients à mieux vivre ce stress, à le réduire ou à le transformer par des techniques libres et gratuites de respiration, méditation, qi gong ?

Dès lors, il est impératif de dépasser les égos et de se mettre au service du patient. Enseignons les principes qui permettent de rester en bonne santé, responsabilisons les gens sur les conséquences néfastes pour leur santé d’une hygiène de vie inadaptée. Apprenons-leur l’importance d’une vraie alimentation saine et vivante, d’un corps en mouvement, d’un esprit clair et libre…

L’approche intégrée en santé n’est pas un but en soi, mais un moyen pour atteindre un objectif fondamental qu’il ne faut pas perdre de vue : la santé de la personne. Une personne unique.

 

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Sources :

Photo : pixabay.com

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